LA VELODYSSEE DU 29 JUIN AU 30 JUILLET 2018

INFOS PRATIQUES …

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Le guide du routard sur la Vélodyssée

Parking Longue durée à Niort

Parking Longue durée à La Rochelle

l’Hermione à Rochefort

Les passeurs de la Charente

Le bac pour traverser l’estuaire de la Gironde

EXTRAITS DU CARNET DE VOYAGE …

Derniers préparatifs… tandem démonté, sacoches bouclées, voiture bourrée …  700 km à faire pour rejoindre Niort, avec le coffre de la voiture plein à craquer, idem pour le coffre de toit (dans lequel on a mis la remorque) et les vélos sur le porte-vélo… On arrive à minuit au Kyriad de Niort.  Après avoir quitté l’hôtel, on a garé la voiture au parking de la gare de Niort et on a chargé les vélos ce qui nous a pris un temps considérable, vu le chargement et essayer que tout tienne…  Ce fut clairement plus long qu’imaginé.  

Marais Poitevin

Camping de la Venise verte

Nous avons finalement réussi à quitter Niort à midi le 29 juin sous un soleil de plomb et bien (trop) chargés.  Ces fortes chaleurs (35 degrés) rendent le voyage un peu éprouvant mais les sentiers qu’on emprunte sont magnifiques.  Nous suivons la Sèvre jusqu’à Coulon, où nous campons pour notre première nuit au camping la Venise verte .  Seulement 20 km de parcourus depuis midi… 

Notre seconde étape nous emmène à travers le Marais jusqu’à Marans, petit port dans les terres (40 km).  La mer n’est plus très loin…  Nathan devient fou avec tous les pêcheurs qu’on croise et les poissons qu’il observe.  On s’arrête même pour qu’il puisse pêcher pendant que l’on pique-nique.  Au camping du Bois Dinot, les moustiques nous attendaient!  On se fait littéralement “bouffer”.  C’est aussi notre première nuit d’orage…

Marans, au croisement de la VéloFrancette et de la Vélodyssée

Camping du Bois Dinot

Dimanche 1er juillet, au réveil le soleil est déjà de retour.  Nous remballons tout et reprenons la route, un peu plus tôt que les jours précédents.  Au bout de 30 mins, je sens la remorque qui heurte le sol, je m’arrête net et je vois passer sur ma gauche… la roue de la remorque!!! qui me dépasse – comme dans un film – et prend la direction du canal où elle disparaît dans les hautes herbes! Panique à bord, sans cette roue, on ne peut plus avancer! Pas de “plouf”, j’ai encore un espoir… Ouf, elle est arrêtée juste avant l’eau par les roseaux ! Ca cogne dur et nous n’aurons profité que d’UN nuage sur tout ce trajet de 90 km entre Niort et La Rochelle. Mais quel plaisir de relier ces deux villes en empruntant seulement les chemins de traverse…

Après 3 jours à vélo à travers le Marais Poitevin, nous sommes arrivés le 1er juillet à La Rochelle par le canal de Rompsay. Première étape de repos. On s’installe au Pierre et vacances où on a réservé 3 nuits et on file profiter de la piscine. Un peu plus tard, Stéphane prendra le train pour Niort et ira récupérer la voiture qu’on déposera ensuite au parking de la gare de La Rochelle.

Le 4 juillet, on a quitté La Rochelle et repris la route en direction de Rochefort (45 km).  On a longé la côte une partie du temps, puis on a traversé le Marais d’Yves pour arriver à Vergeroux, juste avant Rochefort. L’orage nous a pris de court…  Avec le tonnerre qui grondait et Laura qui paniquait, on s’est jeté dans le premier camping rencontré, le camping les Sablons.  On a jamais monté la tente aussi vite !  On était à l’abri lorsque les premières gouttes sont tombées…

Le jour suivant, on part découvrir Rochefort et l’Hérmione, la réplique de la frégate qui permit à La Fayette de rejoindre en 1780 les insurgés américains qui luttaient pour l’indépendance.  Très impressionnant. Ensuite, sur les conseils de la dame du camping, on quitte momentanément la Vélodyssée pour traverser la Charente par la navette fluviale à Soubise. C’est, paraît-il, plus tranquille et très joli… Pas de bol, en descendant du bateau, la roue du vélo avec la remorque se tord complètement, impossible de redémarrer ! Coup de chance cependant, on rencontre Bernard, adjoint au maire de Rochefort – super gentil – qui aide Steph à redresser un peu la roue et m’accompagne jusqu’au Décathlon de Rochefort pour une réparation d’urgence. Je retraverse donc la Charente. Après pas mal de péripéties – 5 traversées de la Charente pour moi ce jour-là… – tout rentre dans l’ordre côté matos. Top l’atelier vélo du Décathlon de Rochefort!!!  Mais il est tard, on décide donc de bivouaquer près d’une aire de stationnement pour camping cars. A peine la tente installée, le “shérif” du coin débarque et nous “expulse”. Les camping caristes s’en mêlent et une “mini émeute” éclate afin que nous puissions rester pour la nuit 🤣  On ne veut pas faire d’histoire et ça commence à bien s’énerver, on décide donc – fourbus – de remballer rapidos et de remonter sur nos deux roues à 21h30… La nuit tombe, on est au milieu de nulle part et on cherche un camping…  C’est à Saint-Nazaire sur Charente que le gentil monsieur du camping l’abri côtier nous accueillera pour la nuit… Nous qui voulions de l’aventure… 

Une grosse journée nous attend le 6 juillet (57km), car on doit rattraper le retard pris la veille pour atteindre La Palmyre… Elle commence sous la bruine, paumés au milieu des champs mais peu à peu le soleil est de retour. On découvre la citée fortifiée de Brouage, de jolis paysages, marais et chemins creux, puis à partir de Ronce-les-Bains la forêt de la Tremblade jusqu’à la station balnéaire de La Palmyre et son super camping Atlantique parc. On y restera deux nuits pour se reposer… Enfin, c’est vite dit : entre lagon, piscine, toboggans, châteaux gonflables, le match Belgique – Brésil… faudrait que les enfants y arrivent…

Le dimanche 8 juillet, c’est pour une petite étape d’une trentaine de kilomètres que nous quittons La Palmyre. Direction Royan en longeant la côte où nous arrivons juste à temps pour prendre le bac pour traverser l’embouchure de la Gironde. 20 minutes plus tard, nous retrouvons les chemins forestiers qui nous conduiront jusque Soulac sur Mer et sa mini statue de la liberté…  On s’installe au camping le Palace qui dispose d’un immense parc aquatique.  Après les joies des supers toboggans de la piscine, celles d’un repas sur le réchaud… Nous n’irons pas jusqu’à dire que c’était délicieux mais… on a bien ri !

Dès le lendemain, c’est reparti pour 61 km jusque Carcans-plage sous le soleil qui cogne dur au milieu des pins.  Ca monte et ça descend…  Pays de surfeurs, on se trouve un camping très sympa au bord de l’Océan pour se poser deux jours, faire quelques réparations et s’éclater dans les vagues ! Pas de piscine au camping de l’Océan mais il nous correspond mieux, on s’y sent très bien…

11 juillet, record battu… 64 km pour atteindre le Bassin d’Arcachon et Andernos-les-Bains … de pieds, merci Nathan !  On a souffert durant les 15 premiers kilomètres entre Carcans et Lacanau en passant par la forêt de Maubuisson… En fait, on a commis une erreur car en quittant le camping on est revenu sur la Vélodyssée or si on avait suivi la piste cyclable de Carcans à Lacanau qui passe devant le camping, on aurait gagné quelques kilomètres et surtout évité de longues montées et des courtes descentes pendant 13 km à travers bois. Avec la remorque, j’ai dû souvent mettre pied à terre.  Finalement, après Lacanau, on pique-nique au lieu dit “Le Lion” puis on reprend la direction du Porge-Océan, puis Lège-Cap Ferret et Arès. Ce fut long, mais l’arrivée sur le Bassin d’Arcachon nous enchante… On s’installe pour deux jours à l’hôtel Océane. On laisse nos vélos devant notre chambre au rez-de-chaussée et on passe les sacoches par la fenêtre ! On termine la journée sur la jolie terrasse du resto “La maison” non loin de l’hôtel…

On reprend la route vers La Teste de Buch. Petit détour par le port ostréicole de Gujan Mestras avant de rejoindre un AirBNB à La Teste, étape relax… et 475 km parcourus depuis Niort 😉

Après un détour par la Dune du Pilat, on suit la Vélodyssée jusque Biscarrosse Navarrosse, 49 km sous 30 degrés et c’est pas si plat que ça… On pique-nique à la Salie Nord avec l’odeur des pins et de l’océan. On roule au milieu des pins, c’est super agréable.  La dernière étape entre Biscarrosse plage et Navarrosse est un peu dure, on passe par “la montagne” comme ils l’appellent ici et chargé comme on est on est pas mécontent d’arriver en fin de journée au lac de Biscarrosse et à la jolie petite maison qu’on y a loué pour une semaine…  Sachant qu’on voyage à vélo les adorables propriétaires qui nous y attendaient nous ont choyé…

Lors de notre semaine de repos à Biscarrosse, je suis partie en bus jusque Arcachon où j’ai pris un train pour Bordeaux puis un second pour La Rochelle afin de récupérer notre voiture… Le jour suivant, c’est Stéphane qui déposait la voiture derrière la gare de Saint-Jean-de-Luz avant de reprendre un train jusque Ychoux puis un bus jusque Biscarrosse-bourg et – avantage du tandem – je suis venue le récupérer à Biscarrosse. Nous avons beaucoup regretté de devoir procéder ainsi, c’est-à-dire déplacer la voiture petit à petit vers le sud mais nous n’avions pas trouvé d’autre solution économiquement viable et nous achevions notre voyage durant le week-end du chassé-croisé juilletistes aoûtiens, ce qui promettait beaucoup de monde dans les trains. Impossible de réserver des places pour les vélos dans les trains et comme nous voyageons à 4 avec un tandem le risque de rester sur le quai de la gare était très élevé or nous devions rentrer reprendre le boulot… C’est vraiment regrettable que l’organisation SNCF ne prenne pas davantage en compte les voyageurs à vélo car la complémentarité de ces modes de transports est pourtant évidente… On espère que ça s’améliorera à l’avenir !

Après une semaine de repos, nous quittons Biscarrosse en direction de Parentis. La route est facile, presque que du plat et de la voie verte. Il n’est même pas midi lorsque nous atteignons l’autre côté du lac à Gastes où l’on s’arrête pour pique-niquer. La destination du jour est Mimizan. Il devient plus difficile de trouver  un emplacement disponible sans réservation ou à un prix acceptable (A Mimizan-plage, on nous a demandé plus de 100 euros pour 4 avec les vélos et la tente !). C’est à Mimizan lac qu’on trouvera finalement un emplacement au camping du lac .

Le lendemain, nous quittons le camping et repartons à travers les pins, au milieu des odeurs de résine. On a voulu prendre le p’tit déj à Mimizan-plage, mais comme souvent quand on quitte la Vélodyssée, on a un peu cafouillé pour récupérer notre route, donc le temps de s’y remettre, on faisait déjà une pause alors qu’on avait pas fait plus de 10km…

Finalement, on file sur Contis où on s’arrête manger une glace (c’est un périple culinaire en fait…) puis Saint-Girons-plage (40 km) où on s’arrête au camping les tourterelles ( 4 étoiles, piscine et bord de mer…), super équipé mais bondé… et le choix des emplacements est pas terrible.  On finira par trouver une place sur le haut d’une pente (heureusement qu’on a pas besoin de beaucoup d’espace…). Il fait caniculaire mais on a installé hamac et tarp, un vrai campement pour affronter la chaleur, et on dort juste avec la moustiquaire la nuit. On profite de la plage et des vagues…

Deux jours plus tard, on quitte Saint-Girons et on reprend notre chemin à travers la forêt. Le ciel est menaçant et on met les protections de pluie aux sacoches mais finalement nous n’aurons qu’une route mouillée et l’agréable odeur de la pluie sur la forêt de pins surchauffée… On rencontre peu de monde.  A Léon, on s’arrête au marché pour se ravitailler puis on se trouve un banc à l’ombre pour pique-niquer. On atteint Vieux-Boucau peu avant 14h. On y a réservé un studio à 50 m de la plage par AirBNB. Le studio est au premier étage, on y monte toutes les sacoches mais pour les vélos ça se complique… Un p’tit local à vélo était mentionné dans l’annonce mais il est très petit, et l’accès y est vraiment compliqué avec le tandem… mais en s’acharnant, on y est arrivé !  On ne les ressortira que dans deux jours… Ce studio, ce sera l’occasion de notre première sortie en amoureux : les enfants resteront devant Koh-Lanta avec une pizza et nous irons manger dans un p’tit resto sympa en terrasse… Le lendemain, Nathan et Steph partent pêcher.

Le jeudi 26 juillet, nous reprenons les vélos direction Ondres-plage et le camping Lou Pignada (accueil très sympa), en passant par Hossegor et Capbreton. Le trajet est facile et nous arrivons chaque fois un peu plus tôt au camping, ce qui nous permet de profiter de la piscine après avoir monté la tente… C’est la première fois que nous rencontrons une autre famille qui voyage à vélo (ils viennent d’Arcachon et leur voyage s’arrête ici). Une journée de voyage plutôt cool…

Et voici déjà le dernier jour de voyage… C’est une étape plus difficile d’après le guide du routard (52km). Jusque Bayonne, pas de souci à part un petit cafouillage pour trouver le chemin un peu avant Bayonne, entre Bayonne et Biarritz pas de difficulté non plus. On commence à apercevoir les Pyrénées… et ça se ressent dans le relief…  Cette dernière étape est annoncé comme “déconseillée avec des enfants” mais nous l’avons faite jusque Saint-Jean-de Luz et pas de souci particulier.  C’est surtout lié au fait qu’on est beaucoup en voie partagée et que ça monte et ça descend tout le temps.  On s’offre une belle descente vers le joli village de Guéthary avant de remonter encore, on cherche un peu la direction à prendre mais on finit par atteindre la descente finale :  vue sur la baie de Saint-Jean-de-Luz avec les montages et les nuages en toile de fond…  On est très fiers : 758 km parcourus !

On achèvera ce voyage en passant quelques jours à Saint-Jean-de-Luz. On aura l’occasion de prendre la route entre Saint-Jean-de-Luz et Hendaye pour constater qu’effectivement cette toute dernière étape est plus dangereuse et on est contents de ne pas l’avoir parcourue avec les enfants…  Ce voyage le long de la Vélodyssée était formidable, un très beau parcours, facile et bien fléché dans l’ensemble, agréable avec les enfants, on est jamais loin d’une plage, parfait pour une initiation au voyage à vélo. On est triste que ce soit déjà fini…