Les infos pratiques

Pour préparer ce voyage de 62 jours à travers une partie du Québec en parcourant la Route verte, nous avons bien entendu utilisé le guide de la Route verte, acheté en ligne et le site dédié. Il nous a principalement permis de visualiser les différentes possibilités de routes à emprunter. La Route verte, c’est un peu comme nos “eurovélo”, ce n’est pas toujours de la voie verte mais ils tentent au maximum d’emprunter des routes à faible trafic et les nombreux petits chemins qui sillonnent le territoire…

Dans le cas de la Route verte, certaines routes sont uniquement sur des voies rapides, on pense à la partie entre Sainte-Rose du Nord et Baie Sainte-Marguerite par exemple (Route 172), car il n’y a pas d’autres routes possibles et également la Route 138 de Tadoussac vers le nord. Il y a aussi la Route 132 qui fait le tour de la Gaspésie.

Nous avons aussi beaucoup utilisé le site de la Sépaq puisque notre itinéraire combinait la Route verte et de nombreux parcs nationaux du Québec.

Nous avons pris en ligne l’abonnement annuel Sepaq. C’était très intéressant dans notre situation ( séjour de deux mois, avec des enfants de moins de 17 ans, qui ont l’accès gratuit si ils viennent en famille). Nous avons beaucoup profité de l’accueil “bienvenue cyclistes” dont un des gros avantages était de ne pas devoir réserver (et en prime un prix super abordable). En effet, tous les parcs Sépaq sont réservés à l’avance par les touristes en pleine saison et à partir de mi-juillet quasi complets ! On a été plutôt surpris que les emplacements “bienvenue cyclistes” soient souvent vides, à part en se rapprochant de Montréal.

L’itinéraire initial prévoyait de passer une dizaine de jours à Montréal pour découvrir la ville et les Parcs nationaux de la Sépaq aux alentours puis de prendre le train vers le lac Saint-Jean. Notre seule “contrainte” était notre réservation de train entre Montréal et Chambord à date fixe. Nous l’avions réservé à l’avance depuis la Belgique puisqu’il n’y avait qu’un train par semaine (sur place au guichet on a découvert qu’il y en avait 3 par semaine, information qui n’apparaissait pas sur le site internet de ViaRail ). Il n’a pas été possible pour nous de réserver en ligne sur le site de viaRail depuis la Belgique et il a été assez difficile de savoir si les vélos seraient acceptés dans le train. Nous avons dû passer par une agence de voyage au Luxembourg qui nous a bien aidé et qui a géré la réservation pour nous. Mais nous  ne regrettons pas d’avoir réservé le train à l’avance, car c’est un petit train avec un seul wagon passager. Nous avons dû nous rendre à la gare centrale de Montréal pour prendre des billets pour les vélos dès notre arrivée au Québec.

Les vélos n’ont pas dû être démontés pour embarquer dans le wagon à bagages. Nous avons dû les décharger et rassembler toutes les sacoches dans les grands sacs que nous avons transportés durant les 2 mois avec nous ! Maximum 23 kg par personne comme pour l’avion. C’est pas mal d’organisation mais cela nous a permis de démarrer notre itinéraire quasi 700 km plus loin, au bord du Lac Saint-Jean.

Liste des hébergements

Voici la liste des endroits où nous avons séjourné durant le voyage :

30 juin au 2 juillet –  Location AirBNB à Longueuil

Du 2 au 4 juillet – le Parc national des îles de Boucherville 😍

Du 4 au 7 juillet – Le Parc national d’Oka

Le 7 juillet – Auberge de jeunesse dans le centre de Montréal, l’auberge de jeunesse SaintLo.

Le 8 juillet – Sur le champ de gentils “warmshower”  au bord du Lac Saint-Jean à Chambord

Le 9 juillet –  le Camping du Val Jalbert

Le 10 juillet – Le camping Saint-Félicien

11 juillet – Le Camping des chutes à Dolbeau -Mistassini

Le 13 juillet – Le parc national de la Pointe-Taillon

Le 14 juillet – le Parc national de la Pointe Taillon secteur Camp de Touage 😍

Le 16 juillet – le Centre touristique du Lac-Kénogami

Le 18 juillet – pause confort à l’hôtel l’hôtel la Saguenéenne (où les vélos nous ont accompagnés dans la chambre!)

Le 20 juillet – Le camping la descente des femmes à Sainte Rose du Nord

Le 22 juillet – Le Parc national du Fjord du Saguenay, secteur Baie Sainte-Marguerite  😍

Le 24 juillet – Le camping Tadoussac, sur les hauteurs de la ville

Le 27 juillet – Le camping Paradis marin  😍

29 juillet – Le camping municipal de Trois Pistoles.

31 juillet – Le Parc national du Bic 😍

5 août –  camping la coulée douce à Saint-Modeste

6 août – Le camping de la batture  à Saint-André

7 août –  Le camping au bonnet rouge  à Saint-Jean-Port-Joli  😍

9 août – Le camping les érables à Berthier sur Mer

10 août – Le camping de la joie   à Québec (attention ce camping est situé sur les hauteurs de Québec, à près de 20km du fleuve, il est labelisé “bienvenue cyclistes” mais malheureusement ne nous a pas du tout semblé adapté aux voyageurs à vélo… même si l’organisation d’une navette payante était pratique pour se rendre au centre historique).

13 août – Le camping tropical à Lyster 😍 des enfants

14 août – le camping des Pins à Kinsey / Danville 😍

16 août – le camping Pura vida

18 août –  le camping Deauville un peu après Sherbrooke

19 août – Le Parc national du Mont-Orfod 😍

21 août – Le Parc national de la Yamaska

24 août – Le camping les cèdres à Saint-Jean-Sur Richelieu

25 août –  L’Hotel Le Roberval à Montréal. L’hôtel est situé à deux pas de la Rue Sainte-Catherine, au niveau de la station de métro Berri-Uqam, très pratique. Très bon accueil malgré notre arrivée avec 4 vélos et après deux mois passés dehors … On a pu mettre nos vélos dans le parking sous terrain pour la nuit et y démontrer tranquillement ces derniers. Personnel de l’hôtel très gentil et accommodant.

Les 😍 sont toujours très subjectifs, ils sont liés aux rencontres, à la météo et bien sur à nos propres émotions, aux enfants etc.

Notre itinéraire formait une boucle de 1.800 km à vélo environ + le trajet en train de Montréal à Chambord en début de voyage. Nous avons voyagé durant 62 jours dont 30 jours passés sur nos vélos. C’était donc très relax et c’était bien le but 😀

Nous avons parcouru des parties de la Route verte n°1, n°2, n°4, n°5, n°6 et n°8. Elles sont toujours très bien indiquées. On trouve très souvent des gazebo pour pique-niquer relax et à l’abri en cas de pluie, assez facilement des toilettes sèches (toujours propres et avec du papier), de l’eau potable et des poubelles.

On a aussi pu se procurer différentes cartes régionales gratuitement dans les centres d’informations touristiques et nous avons pu compter sur l’aide de nombreux Québecois, parmi lesquels Jean-François, un quide Sepaq très sympa rencontré sur les îles de Boucherville et qui nous donné plein d’infos pour la suite du voyage, ou encore Suzanna, de Orford, qui m’a si gentiment donné son guide de la Route verte car je n’avais pas réussi à me procurer une version papier depuis le début du voyage.

Il faut dire que la gentillesse et l’accueil chaleureux des Québecois n’est pas une légende, et cela a contribué à la réussite de ce voyage. Partout où nous sommes allés nous avons rencontré des gens supers gentils, curieux de notre voyage, toujours désireux de nous encourager ou de nous donner des infos. On a vraiment le sentiment d’avoir été porté par la bienveillance des gens rencontrés tout au long de la Route verte. Toutes ces rencontres nous ont apporté beaucoup de plaisir et d’encouragements 😊

Transport des vélos par avion

Pour le vol Bruxelles / Montréal, on a réservé quelques mois à l’avance. On a du payer un supplément de 50 $ par vélo à l’aller et au retour. Air Canada a des règles strictes quant aux dimensions des cartons à vélo : le total des dimensions Hauteur + Longueur + largeur du carton ne peut pas dépasser 292 cm. On a été chercher des vieux cartons à vélo chez Decathlon mais on a dû les redimensionner, ce qui prend un temps dingue.

On a passé un week-end à démonter les vélos (ça c’est la partie rapide), préparer les boites et tout packager.

Pour le démontage des vélos :

  1. Retirer les pédales (clé de 15) sens horaire pour la pédale gauche et anti-horaire pour la droite
  2. Mettre le dérailleur sur le plus petit plateau (pour qu’il soit protégé au maximum)
  3. Dégonfler les pneus (mous)
  4. Retirer la selle
  5. Deviser le boulon de la potence
  6. Tout protéger

Arrivés à Montréal, on a remonté les vélo dans le hall de l’aéroport. On aurait voulu mettre nos cartons quelque part pour les retrouver à la fin du voyage mais pas moyen et la consigne nous aurait coûté minimum 500 $ pour 2 mois (pour du carton!).

On a donc dû en retrouver au retour.

Pour trouver le petit matériel nécessaire, nous sommes allés à la Cordée (2159 rue Sainte Catherine Est). On y a trouvé des bonbonnes de gaz pour notre réchaud Primus. On en a acheté 5 et on en a racheté 4 à Trois Pistoles, un mois plus tard. On y a aussi trouvé une petite grille pour le feu de bois et des protections anti-moustiques (qui ont très peu servis comme on nous l’avait dit…).

Au retour, on a acheté des boites en carton”transport de vélo par avion” chez CL Cycles à Montréal. Les cartons étaient à 21$ mais ils étaient aux bonnes dimensions (146 cm x 25 cm x 78 cm) et prévus pour l’avion ( bien que pas spécialement renforcés). Ca nous a évité de perdre trop de temps à l’hôtel à redécouper et les adapter aux dimensions acceptées par la compagnie aérienne (Air Canada). On a gagné un temps précieux !

A l’hôtel, ils nous ont gentiment laissé mettre les vélos dans le parking privé souterrain le soir de notre arrivée et dès le lendemain on a commencé à monter les cartons et démonter les 4 vélos. Comme les cartons étaient plus petits que nos précédents cartons, on a dû démonter le porte-bagage de chaque vélo en plus de la roue avant, la selle et le guidon mais tout est bien rentré ! En deux heures, à nous 4, les 4 vélos étaient démontés et mis en carton. On a encore passé un peu de temps à protéger les parties fragiles des vélos : dérailleurs etc.
Pour le transport vers l’aéroport, on a pas eu le choix. On a dû louer une fourgonnette dans Montréal et la rapporter dans le centre après . (Eviter de mentionner l’aéroport sinon le prix augmente tout de suite, approchant les 350$ ! ).
En louant la fourgonnette, on en a eu pour 70$ et 20$ de carburant et on a pu tout déplacer (nous y compris). L’inconvénient est que Stéphane a du faire l’aller / retour Aéroport-centre ville et reprendre la navette vers l’aéroport.
Bref, c’était pas simple mais tout s’est bien passé !
Lors de l’enregistrement des bagages,  ils nous ont tout de suite prévenu que les cartons des vélos allaient être ouvert (devant nous aux bagages “over size”). Ils vérifient clairement qu’on ne mette pas autre chose dans les cartons. Avec les vélos, nous avions mis nos gourdes, nos casques, nos cadenas, pompe à vélo et quelques tissus qui étaient vraiment là pour protéger le vélo en cas de choc. C’est passé sans souci. Nous avons ensuite dû refermer les cartons nous-mêmes.
Dans notre cas, la “difficulté” réside surtout dans le fait que nous sommes quatre…  😊